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+ | Depuis la pandémie de Covid, plusieurs laboratoires ont visualisé et modélisé le comportement des aérosols émis par une personne infectée. | ||
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+ | Schématiquement on peut considérer qu'il y a trois types de gouttelettes aérosols selon leur temps de suspension dans l'air calme d'une pièce fermée: les postillons qui retombent instantanément, les particules qui retombent en moins de 5 minutes et celles qui peuvent rester en suspension très longtemps et qui correspondent aux aérosols les plus ténus. | ||
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+ | On peut vérifier l’efficacité de la diffusion pour les particules les plus fines en débouchant des parfums, allumant du papier d’Arménie, une cigarette ou en observant ce qui se passe avec de la fumée sortant de sous le manteau d’une cheminée (j'ai expérimenté moi-même). Typiquement une odeur de cigarette ne met pas plus de 5 minutes pour envahir une pièce de 100 m3, sans ventilation, uniquement par diffusion. | ||
Auteur Occitan | Dernière modification 4/12/2021 par Occitan
Purificateur_d_air_anti-Covid_Photo_aspi_1.jpg Purificateur d'air à UV C
En cette époque de Covid 19, je crois qu’on a tous recherché des idées « à portée de bricoleur » pour réduire le risque de contagion. Pour ma part, pensant aux futures fêtes de fin d’année qui auront lieu en milieu fermé, j’ai pensé à un système de désinfection de l’air pour inactiver les virus qui pourraient se trouver dans les aérosols (gouttelettes très fines en suspension dans l'air) produits par une éventuelle personne contaminée. Si on ne fait rien, ces aérosols seront respirés pendant des heures par les autres convives qui seront probablement contaminés. Le plus simple bien sûr est d’aérer abondamment la salle plusieurs fois par heure…si on ne craint pas le froid de l’hiver… Ou alors on peut utiliser le système de désinfection que je propose.
La photo de ce qui ressemble à une cheminée d’usine en suggère le principe : L’air est aspiré près du plafond par le long tube vertical puis il est fortement irradié par des UV C (254 nm) dans une boîte à lumière et finalement soufflé, totalement désinfecté, au travers des fentes de sortie proches du sol.
Le débit de chaque tube est de 300 m3/H, ce qui permet de traiter le volume d’une pièce de 75 m3 en 15 minutes (ce point sera détaillé plus bas car c’est un peu plus subtil…).
L'action germicide des UV C est utilisée depuis longtemps dans les hôpitaux et dans l'industrie agroalimentaire. Les illustrations ci-contre en montrent quelques aspects:
Photo1: Colonne de désinfection utilisée pour désinfecter les surfaces d'une salle hors de la présence de personnes (Les UV C sont dangereux pour la peau et les yeux)
Photo 2: Désinfection de surfaces par un opérateur protégé contre les UV C (combinaison, lunettes).
Photo 3: Plafonnier pour désinfecter l'air du plafond d'une salle de manière directive, tout en préservant les personnes présentes (Philips).
Photo 4: Armoire de désinfection pour des objets (Philipps)
Photo 5: Désinfection de l'air dans les canalisations de climatisations (Jasfiltration). Notre design appartient à cette catégorie. Toutefois notre purificateur se limite à une fonction virucide, à l'exclusion de toute fonction oxydante pour détruire les Composés Organiques Volatils (COC) contrairement au système de Jasfiltration.
Les liens suivants en donnent quelques détails:
https://www.lighting.philips.fr/produits/uv-c#footnote
https://titansecurite.com/fr/uv-desinfection/
https://media.ies.org/docs/standards/IES-CR-2-20-V1-6d.pdf
https://jasfiltration.com/rayonnement-uv/
https://www.cdc.gov/niosh/docs/2009-...IOSHPUB2009105
Caractéristiques des aérosols à traiter:
Depuis la pandémie de Covid, plusieurs laboratoires ont visualisé et modélisé le comportement des aérosols émis par une personne infectée.
Par exemple ici: https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/technologie-bien-placer-table-temps-pandemie-83734/.
Schématiquement on peut considérer qu'il y a trois types de gouttelettes aérosols selon leur temps de suspension dans l'air calme d'une pièce fermée: les postillons qui retombent instantanément, les particules qui retombent en moins de 5 minutes et celles qui peuvent rester en suspension très longtemps et qui correspondent aux aérosols les plus ténus.
On peut vérifier l’efficacité de la diffusion pour les particules les plus fines en débouchant des parfums, allumant du papier d’Arménie, une cigarette ou en observant ce qui se passe avec de la fumée sortant de sous le manteau d’une cheminée (j'ai expérimenté moi-même). Typiquement une odeur de cigarette ne met pas plus de 5 minutes pour envahir une pièce de 100 m3, sans ventilation, uniquement par diffusion.
Choix des longueurs d'onde:
Les longueurs d'onde des UV C s'étendent de 200 nm à 300 nm.
Pour la destruction des virus, c'est leur ADN qu'il faut atteindre. D'après un document trouvé sur le site de Philips consacré à la désinfection UV (https://www.lighting.philips.fr/content/dam/b2b-li/en_AA/products/special-lighting/uv-purification/philips-uv-c-graph.jpg), il semble que ce soit vers 260 nm que la sensibilité de l'ADN à l'irradiation soit la plus grande. Différentes sources existent pour produire des radiations autour de cet optimum de sensibilité.
Les sources généralement utilisées sont des tubes à décharge, comme les tubes Néon, mais dans lesquels le Néon a été remplacé par des vapeurs de mercure. Ces tubes produisent une radiation centrée sur 254 nm qui est un raie de l'atome du mercure. Ces sources sont utilisées depuis longtemps dans l'industrie agro-alimentaire et les hôpitaux.
A côté de ce type de source commencent à apparaître des LED dont les longueurs d'onde sont généralement supérieures à 260 nm. Leur puissance est inférieure à celle des tubes mercure.
Le dernier type de sources (sources excimères) produit des radiations précisément centrées à 222 nm. Ici il y a un intérêt très grand car à cette longueur d'onde les expériences ont montré à la fois un effet virucide et une innocuité pour les humains, contrairement aux autres radiations. Ce seraient des sources idéales car elles assainissent l'air et les surfaces en présence de personnes. Malheureusement ces sources ne sont pas encore couramment commercialisées et de plus elles sont chères.
En conclusion, pour notre purificateur nous allons retenir les tubes classiques à 254 nm.
Choix du mode d'irradiation:
Comme souligné dans tous les documents sur la désinfection UV @254 nm, il n'est pas possible d'irradier à la fois l'air d'une pièce ainsi que les surfaces en présence de personnes, à cause du risque des cancers de la peau et des cataractes.
Toutefois, certaines entreprises de désinfection admettent que l'on peut irradier l'air en hauteur (partie supérieure des murs, plafonds) en présence de personnes, à condition que ces personnes ne soient jamais atteintes par des radiations directes. Ils admettent donc que la réflexion sur les surfaces absorbent fortement les UV C. D'après ces entreprises, ces contraintes d'installation sont largement contrebalancées par l'efficacité, car de larges volumes d'air sont en permanence soumis aux radiations. Ils insistent cependant sur le fait que l'installation doit être faite par des professionnels qui vérifient l'état radiatif après installation, ce que nous n'avons pas les moyens de faire, faute de radiomètre UV C.
En conclusion, la seule option restante est donc d'irradier à 254 nm uniquement l'air contenant les aérosols en les faisant circuler dans une chambre d'irradiation fermée.
Choix de la localisation du purificateur:
L'idée de départ était d'aspirer les aérosols proche de la source, typiquement autour d'une table familiale. Malheureusement l'aspiration n'a aucune portée. Des essais menés avec un générateur de fumée ont montré qu'il faudrait adjoindre un toit au-dessus des convives afin de rassembler les aérosols avec une certaine efficacité (Purificateur_d_air_anti-Covid_SetupHotte_10.jpg)
La voie retenue est donc de chasser les aérosols de la proximité de la table à l'aide d'un ventilateur, et de les diluer dans tout le volume pour en réduire immédiatement la concentration. En parallèle des purificateurs travaillent en tâche de fond pour limiter la concentration. On est donc proche de la situation en extérieur, où les aérosols ne stagnent pas et sont dilués rapidement.
Aspirer l'air en haut ou en bas ?
Il semble que les aérosols produits par une personne lorsqu'elle parle ont tendance à monter vers le plafond. Ce n'est pas surprenant car l'air émis est plus chaud que l'air ambiant ce qui donne une composante verticale à la vitesse des particules. On peut le voir sur cette modélisation:https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/technologie-bien-placer-table-temps-pandemie-83734/. De plus des entreprises spécialisées dans la filtration des aérosols dans l'air recommandent la même disposition: https://obera.fr/conseils/purificateurs-air-efficaces-coronavirus/#more-2074
En conclusion, notre purificateur aspirera l'air en haut où les particules virales sont le plus concentrées et rejettera un air décontaminé en bas. Cet air propre montera ainsi lentement vers le haut, accompagnant le mouvement naturel des aérosols.
Vue 1: Les différents éléments sont organisés à l'intérieur d'un tube de 250 mm de diamètre et de 900 mm de hauteur. Ce tube est relié à un tuyau d'aspiration d'environ 1,5 m qui prélève l'air vicié au plafond et le rejette désinfecté, près du sol à travers les fentes avec un débit de 300 m3/h.
Vue 2, à gauche: Le tube extérieur retiré laisse apparaître la chambre d'irradiation en tôle d’aluminium. Cette tôle d’aluminium a une double fonction : Protéger le tube extérieur en PVC de l’irradiation (risque de photochimie) et augmenter le niveau de l’irradiation par les réflexions multiples générées (l’aluminium réfléchit bien les UV)
On voit également le circulateur (vert) qui propulse l'air dans la chambre d'irradiation.
Vue 2, à droite: Lorsque le réflecteur est retiré, on voit les deux tubes UV C. Le ballast nécessaire pour limiter le courant dans les tubes après l’amorçage se trouve tout en bas. Il est protégé du rayonnement UV par un cône absorbant qui sert également de déflecteur d'air, vers les fentes de sortie.
Photo 1: Le tuyau d'aspiration étant débranché on voit apparaître la turbine. Ce tuyau d’aspiration est fabriqué à partir de carton côtelé qui garantit une rigidité suffisante. Ce type de carton s’achète en papeterie.
Photo 2: Après avoir démonté le tube protecteur, on voit apparaître la chambre d'irradiation. La turbine démontée repose au sol. Cette turbine souffle l'air aspiré dans la chambre d'irradiation avec un débit de 300 m3 / h. (https://www.hydrozone.fr/extracteurs-1-vitesse/4377-axial-flux.html)
Photo 3 : L'intérieur de la chambre d'irradiation est une surface miroir. Ces tôles d’aluminium de 0.5 mm d’épaisseur sont obtenues par laminage et s'achètent dans des magasins de bricolage. Elles ont une face miroir qui est protégée par un film retirable (bien le vérifier lors de l’achat).
Photo 4: Les deux tubes UVC de 60 W électriques fournissent chacun 19 Watts de radiations UV à 254 nm (https://www.francelampes.com/fr/uva-uvb-uvc/745-2g11-lampe-compacte-l-60w-tuv-germicide-uvc-philips-8711500710345.html). Noter que ces tubes ne produisent pas d'ozone (garanti par le fabricant Philips).
Il s'agit de déterminer la dose en Joules / m2 avec laquelle il faut irradier le virus dans un aérosol afin de le désactiver. Cette dose en Joules / m2 correspond fondamentalement à un nombre de photons par m2 reçus par la cible à traiter. Ces photons UV très énergétiques bombardent les virus et cassent les liaisons chimiques de leur ADN, les rendant incapables d'infecter nos cellules.
Ces recherches des doses inactivantes ont été menées en laboratoire en irradiant des échantillons de virus dans des aérosols avec différentes doses et en mesurant le nombre de cellules test infectées par les échantillons irradiés.
Ces recherches menées sur le SARS COV 2 (Covid 19) avec des UV C @254 nm ne sont pas encore très nombreuses.
J'ai pu cependant trouver deux publications qui semblent sérieuses:
- une publication de Nature qui donne des valeurs de dose pour les aérosols, mais qui concernent des virus voisins du SARS Cov 2 à la longueur d'onde de 222 nm (https://www.nature.com/articles/s41598-020-67211-2.pdf)
- une valeur de dose donnée sur le site de Philips à 254 nm pour le SARS Cov 2, mais pour des surfaces (https://www.lighting.philips.fr/produi 2ts/uv-c#footnote)
En combinant les deux et en prenant des marges, j'ai retenu une dose nécessaire de 50 Joules / m2. (Purificateur_d_air_anti-Covid_CalculsDose.pdf)
C'est cette dose qui est utilisée pour dimensionner la chambre d'irradiation.
Le calcul de la dose produite par les deux tubes de 19 Watts UV C chacun (photo 1) est expliqué ici:
Purificateur_d_air_anti-Covid_CalculsChambreIrradiation_revue.pdf
Cette dose n'est pas du tout uniforme suivant que l'on est au centre et au bord (figure 2). Au centre on a des valeurs de l'ordre de 500 Joules / m2 alors qu'au bord le niveau est d'environ 140Joule s / m2.
Quoi qu'il en soit toutes ces doses sont bien supérieures au minimum requis de 50 Joules/m2.
Notons que le réflecteur cylindrique en aluminium apporte un gain notable grâce aux réflexions multiples. La réflectivité totale (spéculaire + diffuse) de l'aluminium utilisé est mesurée meilleure que 65% @254 nm. Le gain d'efficacité par rapport à une surface totalement absorbante est d'environ 2.8 (voir document calcul).
Les calculs des concentrations et des quantité de virus respirées sont détaillés ici: Purificateur_d_air_anti-Covid_CalculsConcentrations.pdf
Ces calculs sont nécessaires pour appréhender clairement l'action des purificateurs. La comparaison du débit de traitement avec le volume de la pièce est une indication intéressante mais pas suffisante pour appréhender la dynamique des phénomènes.
Photo 1: On y voit l'évolution des concentrations pour deux volumes de salles (75 et 150 m3) et trois débits différents (0, 300 et 600 m3/H). Si on ne fait rien, la concentration de virus croît linéairement avec le temps. Le traitement par les purificateurs limite très rapidement cette croissance en une asymptote dont le niveau est inversement proportionnel au débit du traitement.
Photo 2: On y voit l'évolution des virus respirés pour deux volumes de salles (75 et 150 m3) et trois débits différents (0, 300 et 600 m3/H). Si on ne fait rien, la quantité de virus respirés croit comme le carré du temps passé. Le traitement par les purificateurs limite très vite cette croissance qui se réduit à une croissance linéaire. On note que la vitesse d'ingestion du virus ne dépend plus de la taille de la salle mais seulement du débit de traitement.
Photo 3: On y voit l'évolution de la réduction de la quantité de virus respirés (réduction du risque) en fonction du temps pour deux volumes de salles (75 m3 et 150 m3) et pour deux débits différents (300 et 600 m3/H). On peut noter que l'intérêt est le plus grand lorsque l'on doit passer du temps dans une petite salle.
Quels risques y a -t il à utiliser ce type de purificateur ?
- Le premier risque est que ça ne marche pas correctement et que les aérosols non traités contaminent les convives. Veiller à placer le purificateur près de la table des convives ou utiliser un ventilateur auxiliaire, comme expliqué ci-dessous.
- Le deuxième risque est que des Composés Organiques Volatils (COV) présents dans l'air soient transformés par photochimie en composés plus dangereux que les COV eux-mêmes. Pour réduire ce risque, éviter de fumer et d'utiliser des fumigènes de table, des générateurs de fumée ou du papier d'Arménie.
Ces risques, et d'autres encore inconnus, restent sous la responsabilité de celui qui prend l'initiative de fabriquer ces purificateurs d'air.
Faut-il utiliser un ventilateur auxiliaire ?
Les calculs de performances ont été faits en supposant que les aérosols produits par une personne contaminée étaient immédiatement dilués dans tout le volume de la salle. Ces aérosols seront alors respirés par toutes les autres personnes mais sous une forme très diluée, grâce aux purificateurs qui effectuent leur tâche de fond en permanence.
C'est ce qui se passe dans la réalité, grâce au phénomène de diffusion. Pour s'en rendre compte il suffit d'allumer une cigarette à l'extrémité d'une salle et de constater que l'odeur parvient à l'autre bout situé à plus de 10 mètres en seulement deux ou trois minutes. Ceci montre bien d'ailleurs que dans une salle close, personne ne peut échapper aux aérosols contaminés, même à plusieurs mètres de l'émetteur.
L'utilisation d'un ventilateur auxiliaire comme montré sur la photo ci-contre permet de rendre ce phénomène de dilution encore plus rapide (convection) et homogène et produit au niveau des convives des petits mouvements d'air qui dissipent au plus vite d'éventuelles volutes d'aérosols, avant que des volutes encore concentrées ne soient respirées par un convive (penser à la fumée de cigarettes). Après la mise en place, on peut facilement visualiser la circulation de l'air en utilisant des ballons gonflés à l'hélium (https://wikifab.org/images/8/8d/Purificateur_d_air_anti-Covid_MesureCourantAir.pdf)
Surveiller que la turbine ne s'arrête pas !
Si la turbine s'arrête il est nécessaire de couper l'alimentation électrique sous peine de faire augmenter la température à l'intérieur de la chambre (120 W électriques). Si le purificateur doit pouvoir fonctionner sans surveillance, il est nécessaire de l'équiper avec un disjoncteur thermique.
J'ai fait ces purificateurs pour une utilisation privée, avec des capacités de traitement limitées. Toutefois, au cours du développement je me suis convaincu que
- les tubes UVC (120 W au total) seraient tout à fait capables de traiter des volumes d'air beaucoup plus importants (peut-être jusqu'à 5 fois plus..)
- grâce à un simple ballon gonflé à l'hélium, on peut tester la circulation de l'air autour du purificateur et démontrer ainsi que tout l'air de la salle sera traité.
Un tel dispositif capable de traiter des débits de 1000 à 1500 m3 d'air par heure serait tout à fait utile pour les classes, pour un coût de 300 à 400 Euros en autoconstruction.
Pour vérifier la circulation de l'air dans une salle, j'en ai fait rapidement un prototype à l'aide d'un grand ventilateur et de cartons de déménagement (photo ci-contre). Le résultat est très positif, avec un bruit tout à fait acceptable même dans une salle de classe.
Il suffirait de placer la chambre d'irradiation dans la veine d'air qui circule du plafond vers le sol, ce qui est très facile. Il n'est pas utile de masquer complètement les rayons UV qui ne pourront éclairer que le plafond et non pas atteindre directement les élèves. De plus l'air épuré est envoyé vers les élèves au raz du sol, ce qui est peu gênant.
Et enfin on pourra aussi placer un détecteur de CO2 qui préviendra qu'il est temps d'ouvrir un peu les fenêtres... En effet, un taux élevé de CO2, lié aux respirations, est défavorable pour les performances intellectuelles...
En conclusion, ces purificateurs d'air sont très utiles lorsque un groupe de personnes doit se réunir pendant plusieurs heures, comme dans les réunions familiales, les salles de classe ou les bureaux.
Dans ce cas en effet, si on ne fait rien en présence d'une personne contaminée produisant des aérosols, les autres personnes risquent fortement d'être contaminées par les aérosols qui pénètrent profondément dans les poumons. De plus, les personnes vont inspirer des doses de virus en fonction du carré du temps passé.
En comparaison, l'utilisation des purificateurs avec les débits de 300 à 600 m3/H permet de réduire le nombre de virus inspirés par un facteur de 5 à 10 au bout de 3 Heures de temps. De plus la quantité de virus inspirés augmente linéairement avec le temps et non plus comme le carré du temps passé.
Notons également que ces purificateurs sont utiles particulièrement en cette période de Covid, mais qu'ils seront toujours utiles pour d'autres virus comme ceux des rhumes ou des grippes, qui bien que moins dangereux, provoquent tout de même des dépenses de santé.
Et enfin, la réalisation de ces purificateurs anti-Covid pourrait être envisagée à grande échelle et en autoconstruction pour les écoles, grâce aux très nombreux fablabs qui maillent la France.
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