Un Français consomme en moyenne 150 litres d’eau par jour, soit trois fois plus qu’il y a 30 ans. Arroser son jardin, surtout s’il est grand, peut représenter chaque année une note assez salée. Récupérer l’eau de pluie est une solution simple et avantageuse et une bonne façon de protéger l’environnement tout en limitant sa consommation.
L’eau de pluie est non seulement gratuite, mais elle est aussi de qualité. Pas de chlore, pas de calcaire, et elle ne risque pas de provoquer un choc thermique pour les fleurs et plantes, puisqu’elle est à température ambiante. Elle permet par ailleurs de remplir d’autres tâches que l’arrosage, comme laver une voiture.
Avec un toit d’environ 100 mètres carrés et une installation correcte, il est possible d’être autonome pour l’arrosage d’un jardin de 200m² environ. Il existe trois types d’installation :
• Basique : une cuve en plastique ou en ciment (plus favorable pour préserver un PH neutre de l’eau) qui peut stocker jusqu’à 800 litres, à poser à la descente d’une gouttière d’un toit. Si elle surélevée, il sera possible de glisser un arrosoir sous le robinet placé à sa base.
• Moyenne : une ou plusieurs cuves de 1.000 à 1.500 litres en polyéthylène, qui peuvent même être connectées ensemble si le terrain est en pente. Certaines ont une forme qui leur permet de passer par une porte, et donc d’être installées dans une cave, par exemple.
• Grande capacité : une citerne de 3.500 à 10.000 litres, en polyéthylène renforcé, généralement enterrée dans le jardin.
La cuve en elle-même ne suffit pas. Il faut y adjoindre quelques petits compléments pratiques :
• des filtres, afin d’éviter que trop de feuilles ou de résidus végétaux ne pénètrent dans la cuve
• un robinet à installer tout en bas de la cuve
• des raccords pour récupérer l’eau de la gouttière et éventuellement connecter des cuves entre elles
• une petite pompe électrique pour arroser s’il s’agit d’une cuve enterrée.
Ce type d’installation ne convient que si le toit de l’habitation ne contient pas d’amiante-ciment ou de plomb, ou qu’il est en toile goudronnée. Dans ce dernier cas, l’eau serait chargée en hydrocarbures, et polluerait le jardin et les plantes n’y survivraient pas. Au cas où l’eau servirait à arroser un potager, la consommation des légumes pourrait même être dangereuse pour la santé. Les cuves extérieures doivent par ailleurs être vidées en hiver pour que le gel ne les détériore pas.
La loi (Article 641 du code civil) autorise le propriétaire d’un terrain ou d’un immeuble à utiliser l’eau de pluie comme il l’entend. Il est cependant fortement déconseillé de la boire ou de l’utiliser pour la cuisine. En revanche, elle peut servir à laver une voiture, remplir la chasse d’eau des toilettes, voire même alimenter un lave-linge, à condition d’être filtrée.
Plusieurs types d’aides financières et d’incitations fiscales peuvent permettre de financer une partie de l’installation d’un système de récupération d’eau de pluie : crédits d’impôts, taux réduit de TVA ou subventions des collectivités locales… Ces mesures changeant régulièrement, il est utile de se renseigner auprès des impôts, des mairies, et de consulter les sites dont les liens suivent.
Rénovation info service : http://www.renovation-info-service.gouv.fr/
Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie : http://www.developpement-durable.gouv.fr/
Wikipedia : http://www.fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9cup%C3%A9ration_de_l%27eau_de_pluie
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