Encyclopédie:Scie sauteuse

Cette scie mécanique traditionnelle est le deuxième outil électroportatif le plus vendu en France après les perceuses. On l’utilise pour les travaux d’assemblage, de la pose d’un parquet ou d’un carrelage au découpage d’une fenêtre dans une cloison en bois ou en plâtre.

Sommaire

1 Pour des coupes droites, courbes ou en fenêtre
2 Classique ou pendulaire
3 Dans le détail…
4 Bien choisir sa scie sauteuse
5 Sécurité et entretien
6 Liens intéressants

Pour des coupes droites, courbes ou en fenêtre

La scie sauteuse appartient à la famille des scies mécaniques traditionnelles. Cet appareil électroportatif s’utilise facilement ; léger et maniable, il scie avec précision le bois (bois pur, contreplaqué, aggloméré…) mais encore le plastique, le carton, le cuir, la faïence, le métal (aluminium, cuivre, zinc…), le polystyrène… selon le type de lame. L’épaisseur des matériaux travaillés varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres suivant la puissance des modèles. Contrairement à la scie circulaire, la scie sauteuse ne réalise pas que des coupes droites : polyvalente, elle autorise des coupes en biais, arrondies ou courbes, voire en fenêtre (trou dans un matériau).

Classique ou pendulaire

Qu’elle soit électrique ou pneumatique (avec un compresseur qui produit de l’air comprimé), sans fil ou non, la scie sauteuse fonctionne grâce au va-et-vient rapide d’une lame courte et dentée. Le va-et-vient s’opère de bas en haut, voire d’avant en arrière simultanément, un système caractéristique des scies sauteuses dites « pendulaires ». Cette fonction accroît l’efficacité de l’outil, car elle réduit les frottements et évacue mieux les copeaux. Attention toutefois : une scie sauteuse pendulaire manque de précision et est déconseillée dans la découpe de matériaux fragiles.

Dans le détail…

Les principaux éléments qui composent une scie sauteuse sont les suivants :

- le bloc moteur : il entraîne le va-et-vient de la scie, sa puissance oscille entre 350 et 750 watts ;

- la anse (ou le pommeau champignon) pour la prise en main : c’est ici que se trouve l’interrupteur et le variateur de vitesse ;

- la semelle : en fonte ou en tôle, capable de s’incliner voire d’être reculée (pour un meilleur travail des angles), la semelle sert d’appui à l’outil ;

- la roulette à gorge : cette pièce maintient latéralement la lame et la guide ;

- la fixation de la lame : désormais, la lame se fixe avec une bague ou par le biais d’un levier ;

- la lame : de la qualité et des propriétés de la lame (denture orientée vers le haut pour une meilleure pénétration, ou inversée pour éviter les éclats à la surface, rigidité et résistance à l’échauffement de l’acier…) dépendent le résultat final ;

- en option : la soufflerie intégrée pour empêcher la sciure de s’entasser, l’aspiration (certains modèles peuvent être raccordés à un aspirateur), la visée laser pour un suivi simplifié du tracé et plus de précision.

Bien choisir sa scie sauteuse

Pour être certain d’œuvrer avec le matériel adéquat en vue du résultat souhaité, voici les critères à considérer :

- La hauteur (ou profondeur) de coupe : elle dépend à la fois de la puissance du modèle et du matériau à découper (bois, métal, PVC…).

- La vitesse (exprimée en nombre de courses de la lame par minute) : mieux vaut privilégier une scie sauteuse à vitesse variable (idéalement, de 500 à 3 000 courses par minute).

- La puissance (en watts) : pour une utilisation ponctuelle, pour de la découpe de planches de bois de faible épaisseur, par exemple, nul besoin d’une scie sauteuse très puissante : 400 W suffisent. Pour de la découpe de métaux épais et un usage régulier, une puissance supérieure à 600 W est recommandée.

- La prise en main et la maniabilité : un appareil équipé d’une large semelle et d’un poids proche des 2 kg offre davantage de stabilité. De même, un pommeau est préférable à une poignée en forme d’anse (on parle d’« étrier ») car il apporte davantage de précision dans la découpe.

- La présence de l’option « mouvement pendulaire » : ce système facilite la coupe, préserve les lames en réduisant l’effet abrasif et expulse les copeaux sans effort. En revanche, il provoque plus d’éclats en surface et ne convient pas aux matériaux fragiles.

Sécurité et entretien

Cet outil dangereux nécessite de porter des gants, des lunettes de protection, voire un masque qui préserve le nez et les bronches des poussières irritantes de certains bois. Pour l’entretien, l’idéal est d’ôter la sciure au pinceau ou d’un souffle d’air comprimé. Pour les lames, une solution alcoolisée effacera toute trace de résidus comme la résine de bois.