On le croise souvent au détour d’une rue, l’œil rivé à son étrange appareil de mesures, posé sur un trépied. Sans lui, impossible d’entreprendre des travaux d’envergure. Orientation, altitude, emplacement des arbres, des murs, teneur des sols… Rien ne lui échappe.
Le métier de géomètre-topographe a beaucoup évolué au cours des dernières années. L’appareil spécial qui sert à procéder à l’ensemble des relevés, le théodolite, est devenu de plus en plus perfectionné. Grâce à lui, le professionnel peut réaliser des relevés topographiques extrêmement précis, prenant en compte les poteaux, les arbres, les murs, et tout ce qui peut passer sous le sol (canalisations, câbles…). Il se rend donc sur le lieu de futurs chantiers, en toutes saisons et quel que soit l’état du terrain, pour réaliser ses mesures.
Seconde étape de son travail, le géomètre-topographe revient à son bureau pour réaliser des plans qui représenteront tous les détails du terrain, toutes les constructions présentes, les obstacles naturels ou artificiels. Figurent également les niveaux d’altitude, mais aussi ce qui se trouve sous le sol et que pourraient rencontrer les responsables des futurs travaux.
Là encore, le métier a beaucoup évolué sur le plan technique. De la planche à dessin, le géomètre-topographe est devenu un expert des ordinateurs et des logiciels de conception assistée par ordinateur en 3D, utilisant également des images satellites pour valider ses mesures prises sur le terrain.
Sans parler des implications financières de ses relevés sur de très gros chantiers (autoroutes, travaux publics, grands immeubles…), c’est aussi au géomètre-topographe que revient la responsabilité de fixer les limites exactes d’une propriété foncière, de mesurer la superficie d’un bien avant une vente. De même, il peut être amené à estimer la valeur d'un appartement ou d’une maison, ou à participer à l'établissement d’un nouveau plan d'occupation des sols sur une commune... Ses compétences sont donc très larges, et ses responsabilités le sont tout autant. Il doit donc maîtriser toutes les finesses juridiques liées à son métier.
Précis – bien sûr – doté de préférence d’une excellente vue, le géomètre-topographe doit être méticuleux. La moindre erreur dans ses calculs ou dans le rendu sur ses plans peut avoir pour conséquence des surcoûts très importants sur le budget des travaux à venir.
Travaillant une bonne partie du temps en extérieur, il doit également posséder une bonne santé, car la météo n’arrête pas le planning d’un grand chantier. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, il devra être capable de planter son théodolite dans la boue s’il le faut, et de passer plusieurs heures à effectuer ses relevés.
Il est possible d’accéder à la profession de géomètre-topographe en suivant différents parcours. Il existe un baccalauréat professionnel de technicien géomètre, mais le diplôme de référence est le BTS de géomètre-topographe. Et pour devenir finalement géomètre expert diplômé et inscrit à l'Ordre des géomètres experts, il faut encore effectuer un stage de deux ans dans un cabinet de géomètres experts.
http://www.ffbatiment.fr (Fédération française du bâtiment)
http://www.metiers-btp.fr (Observatoire prospectif des métiers et qualifications du BTP)
http://www.onisep.fr/Ressources/Univers-Metier/Metiers/geometre-topographe (Onisep)
http://www.fntp.fr (Fédération nationale des travaux publics)
Association française de topographie, 2 avenue Pasteur, 94165 Saint-Mandé Cedex. Tél. 01 43 98 84 80
Les métiers du bâtiment et des travaux publics, collection Parcours, Onisep, parution 2012
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