Encyclopédie:Maçon

Loin de l’image d’Épinal, le maçon du XXIème siècle est cet artisan garant de la stabilité et de la longévité de toutes sortes d’édifices, de la maison individuelle au stade olympique. Faire appel à ce spécialiste du gros œuvre, c’est solliciter un bâtisseur de cathédrales des temps modernes.

Sommaire

1 Maçon rime avec fondations
2 Pour la petite histoire…
3 De la construction à la démolition
4 Autodidacte ou diplômé
5 En deux temps, trois mouvements
6 Le professionnel de la truelle
7 Perspectives et développement durable
8 Liens intéressants

Maçon rime avec fondations

Sur les épaules de cet artisan repose la fabrication du « squelette » d’un bâtiment. Sur un chantier, son travail débute après le nivellement du terrain, appelé aussi « terrassement ». Le maçon crée les éléments porteurs d’après les plans de l’architecte et les indications du géomètre. Une étape capitale qualifiée de « gros œuvre » dans le jargon professionnel. De la qualité de son intervention dépend la pérennité et la solidité de l’édifice.

À noter : les constructions en bois requièrent un autre corps de métier : le charpentier.

Pour la petite histoire…

Le métier de maçon existe depuis l’avènement des premières civilisations. Ce savoir-faire s’est transmis et développé au fil des ans, et avec lui, les outils et les matériaux utilisés. Ainsi, les bâtisseurs de cathédrales du Moyen Âge (principalement au XIIème siècle) ont grandement contribué à populariser la profession. Ces monuments grandioses sont l’œuvre de centaines de maçons, tailleurs de pierre, plâtriers, mortelliers. De cet âge d’or de la maçonnerie datent les confréries et autres sociétés compagnonniques.

De la construction à la démolition

Les compétences d’un maçon sont multiples et adaptables. De la construction d’un bâtiment neuf à la réhabilitation ou la restauration d’un vieil édifice ou d’un monument historique… Il sait tout faire. Il est aussi appelé pour de la démolition. Grâce à sa maîtrise des plans combinée à sa capacité à dessiner des tracés et effectuer des repérages, le maçon s’affaire sur tous types de structures, modernes et traditionnelles : maison individuelle, immeuble d’habitation, gratte-ciel, usine, centre commercial, église, musée, stade, etc.

Autodidacte ou diplômé

On accède au métier de plusieurs façons, par le biais d’une formation « terrain » au contact de ses pairs (nulle qualification n’est demandée par certaines entreprises), ou après avoir passé un CAP/BEP en construction bâtiment gros œuvre, voire un diplôme de niveau bac (bac pro, brevet pro...) exigé pour les postes d'encadrement.

En deux temps, trois mouvements

Sur un chantier, le maçon procède en deux temps :

A : le terrassement terminé, il entame la construction (il coule des chapes et des dalles étanches, conçoit des coffrages) en suivant les consignes du géomètre et de l’architecte, et en se référant aux plans ;

B : puis il s’attaque aux éléments porteurs (murs, poutrelles, planchers, façades, cloisons) avec l’obligation de respecter les niveaux, l’aplomb, les normes de sécurité et d’isolation. Ces éléments porteurs sont en parpaings de béton, briques en terre cuite, pierres naturelles, moellons taillés, carreaux de plâtre… joints par des produits liants (mortier, colle, ciment, plâtre, résine, enduits…).

À noter : un maçon peut gérer l'approvisionnement, le rangement et la propreté du chantier.

Le professionnel de la truelle

Pour travailler, le maçon se sert principalement d’outils à main à l’image de la truelle, son outil attitré, du fil à plomb, de la pelle, de la taloche, du burin, du niveau à bulle, de l’équerre, de la masse, etc. Il manœuvre aussi des équipements mécaniques comme les matériels électroportatifs ou pneumatiques, ainsi que des engins de levage… Il opère sur des échafaudages, dans des excavations ou des tranchées.

Perspectives et développement durable

Avec le temps, le champ des compétences du maçon s’est élargi. Les techniques ont évolué pour satisfaire des exigences différentes, en lien avec l’apparition de nouveaux matériaux. Ainsi, développement durable oblige, le maçon installe des briques monomur (en terre cuite, pierre ponce, béton cellulaire) particulièrement appréciées pour leurs propriétés isolantes. L’amélioration des performances énergétiques est assurément l’un des enjeux de la maçonnerie du XXIe siècle.