Nos jardins et balcons accueillent, parfois sans que nous le soupçonnions, de nombreuses espèces de petits oiseaux magnifiques à observer. Installer une petite mangeoire permet de les voir tout à loisir, et de les aider à passer des hivers difficiles.
Mésanges, rouges-gorges, verdiers, pics, merles, grives, troglodytes, sitelles, pinsons… De nombreuses espèces d’oiseaux peuplent la nature, et ces petits volatiles gracieux visitent volontiers nos jardins. Ils s’aventurent même sur nos balcons en ville pour peu que l’on prenne soin de leur proposer de la nourriture. Leur ballet est alors un vrai plaisir pour les yeux. Par ailleurs, l’aide ainsi apportée est indispensable, à une époque où leur nombre est en régression constante, du fait de la pollution, de la raréfaction des zones de nidification et des sources d’alimentation « naturelles ».
Certaines espèces d’oiseaux sont réticentes à se poser sur une mangeoire, soit du fait de la taille de leurs ailes, soit parce que leurs habitudes alimentaires les poussent à se nourrir au sol. Il est donc utile de disperser quelques poignées de graines dans l’herbe pour y observer les merles noirs ou les grives.
En revanche, les plus petits oiseaux, comme les mésanges, préfèreront une plateforme de nourrissage en hauteur, avec une vue un peu dégagée, de façon à voir approcher d’éventuels prédateurs. A commencer par les chats du voisinage. Une étude a montré qu’un chat, même domestique, qui a accès à un jardin, peut tuer jusqu’à 1 000 petits animaux (volatiles et rongeurs) en une année, soit près de 3 par jour…
La forme en elle-même d’une mangeoire est relativement peu importante, la faculté d’adaptation des oiseaux – une fois la méfiance passée – étant au final assez impressionnante. Il leur faudra peut-être quelques jours pour repérer la nourriture, mais une fois la première approche effectuée, la faim l’emportera sur la peur. Et l’information se répercutera très vite parmi leurs congénères.
Un plateau assez large permettra à un plus grand nombre d’espèce d’y accéder. Munie d’un petit toit, elle protègera la nourriture de la pluie et l’empêchera de pourrir.
Une trémie (sorte de petit tube-réservoir) dotée d’un petit perchoir, conviendra plutôt aux petits oiseaux comme les mésanges.
Il est facile de trouver des mangeoires adaptées dans de nombreux commerces, mais les bricoleurs préfèreront les réaliser eux-mêmes. Utiliser alors un bois craignant peu l’humidité, comme le sapin, puis le peindre dans une couleur discrète ou le passer à l’huile de lin.
Une simple bouteille découpée pourra également faire l’affaire pour les moins bricoleurs.
Un petit bol d’eau s’avère également utile, les petits volatiles ayant besoin de s’abreuver régulièrement. En cas de grand froid, il faudra cependant penser à briser régulièrement la couche de glace ou simplement verser un peu d’eau chaude.
Pas question de s’arrêter de nourrir les oiseaux en plein hiver quand on a commencé, surtout s’il gèle. Nos nouveaux petits amis se retrouveraient en situation extrêmement délicate, ayant pris l’habitude de prendre leur repas au même endroit, et n’ayant pas identifié d’autres sources d’alimentation. En quelques heures, leurs réserves de graisse peuvent fondre et la faiblesse les empêche ensuite d’aller voler plus loin chercher leur nourriture.
Une mangeoire bien remplie n’exige cependant pas une présence quotidienne. Il est possible de s’absenter plusieurs jours, voire une semaine, sans que les petits visiteurs soient arrivés à vider les stocks.
Pas de pain sec, qui a tendance à gonfler dans l’estomac, mais a peu de valeur nutritive. Les aliments salés sont également peu adaptés. En revanche, les oiseaux sont peu regardants et relativement omnivores. Il est possible de déposer des reliefs de repas : riz, gâteaux, pommes de terre, fromage… Les graines vendues dans le commerce, notamment les graines de tournesol, conviennent à pratiquement toutes les espèces. On peut les acheter en grands sacs de 20 à 25 kilos, à stocker au sec. Les boules de graisse sont particulièrement appréciées et adaptées face aux rigueurs de l’hiver. Elles ont également l’avantage de durer assez longtemps lorsque l’on s’absente pour plusieurs jours. On peut les remplacer par de la simple margarine : après l’avoir fait fondre en la chauffant et mélangée avec des graines, puis « re-solidifiée » au réfrigérateur dans un pot de yaourt, par exemple, avec une tige de fil de fer en son centre pour l’accrocher ensuite facilement.
De petits grains de sable laissés à disposition aident aussi les oiseaux à digérer.
La mangeoire doit être régulièrement nettoyée pour retirer vieux aliments et fientes, les maladies se transmettant facilement entre oiseaux.
http://www.ornithomedia.com/pratique/conseils/comment-nourrir-oiseaux-hiver-00411.html
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